Aviez-vous une réelle vocation pour devenir électronicienne ?

Pas spécialement ! Et encore moins dans l'aviation civile, bien que le domaine de l'aviation m'attire depuis l'enfance. J'ai découvert le concours IESSA par hasard pendant mes études en électronique et informatique, grâce à un étudiant d'une promotion précédente qui l'avait réussi et quittait notre cursus pour intégrer l'École Nationale de l'Aviation Civile.

Vous travaillez sur le nouveau projet RENAR-IP. De quoi s'agit-il ?

RENAR est le réseau historique de la navigation aérienne pour les échanges entre les centres de contrôle. Il permet de diffuser des informations relatives aux plans de vol, aux données radar ; support de la messagerie aéronautique (NOTAM, messages d'alertes et météo). RENAR-IP, basé sur une technologie modernisée et sécurisée, va offrir une plus grande capacité de transport de données, d'évolutivité et d'interopérabilité, notamment avec nos partenaires européens.

Quelles sont les principales évolutions de votre métier ?

Je ne suis en poste que depuis 8 ans, mais j'observe déjà un changement, lié à l'évolution des systèmes, à l'arrivée de nouvelles personnalités et à une plus grand ouverture vers nos partenaires étrangers. Le métier de superviseur évolue davantage vers l'analyse et la gestion des dysfonctionnements et situations dégradées, la coordination d'activités programmées ou non - avec nos divers interlocuteurs en salle de contrôle ou extérieurs - afin d'assurer et de s'assurer du maintien de la sécurité et de la continuité de service. De nouvelles perspectives s'ouvrent aussi : l'encadrement, par exemple...

Finalement, qu'est ce qui vous attire le plus dans ce métier ?

C'est un métier humainement très enrichissant et intéressant. Nous travaillons souvent en équipe et sommes en permanence en contact avec d'autres IESSA, des contrôleurs aériens, des partenaires étrangers... La communication fait partie de ce métier grâce auquel nous échangeons beaucoup, et c'est ce qui m'attire le plus. Par exemple, nous avons reçu récemment une délégation saoudienne et des collègues suisses dans le cadre d'un échange sur la formation. et puis, comme les métiers des IESSA sont très variés, je pourrai dans le futur m'orienter vers d'autres activités : sur une plate-forme aéroportuaire, dans la qualité de service... les perspectives sont nombreuses !